En effet, les développeurs de jeux concentrent leurs efforts au perfectionnement des expressions faciales de leurs personnages virtuels. Ces professionnels du graphisme espèrent être en mesure d'exploiter sous peu la méthode de capture de mouvement par ordinateur dont se sert le cinéma depuis quelques années. La technologie en question permet notamment de saisir les mouvements produits par un corps à l'aide de capteurs disposés sur celui-ci pour ensuite les transmettre à un ordinateur. On peut, grâce à ce procédé, créer des personnages virtuels dont les actions sont de plus en plus réalistes.
Repoussant les limites de la technologie, la nouvelle génération de jeux tendra vers l'hyperréalisme, c'est-à-dire vers un aspect si réel qu'il pourra induire une confusion entre les personnages fictifs et de vrais acteurs. En perfectionnant les expressions faciales, les développeurs pourront ainsi donner l'impression que leurs personnages ressentent vraiment des émotions.
Un tel degré de réalisme permettra aussi l'amélioration de logiciels dont l'utilité principale est la simulation de situations particulières. Le professeur Alexander Nareyek, du Games Lab de l'Université nationale de Singapour, évoque à cet effet le cas des soldats qui utilisent les jeux vidéo afin d'apprendre à interpréter les comportements non verbaux dans le but d'anticiper les situations dangereuses.
Grâce à cette innovation, le jeu vidéo prendra peut-être une nouvelle dimension en interpellant le joueur au niveau des émotions, au même titre qu'un film fait rire ou pleurer les spectateurs. Est-ce là le proche futur du jeu virtuel?
Par Cynthia Vallée pour Québec Micro
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